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le moyen de substances fortement colorantes, et solubles dans l’eau, que l’on pourrait démontrer, de visu, cette communication souterraine entre la vallée de l’Esséra et celle de la Garonne.

Néanmoins, à défaut de ces preuves matérielles qui ne permettent même pas le plus léger doute, toutes les présomptions sont en faveur de cette correspondance. En effet, le volume d’eau qui sort à Artigues Tellin est sensiblement le même que celui que reçoit le gouffre du Toro. La source qui jaillit dans ce vallon croît et décroît proportionnellement à la quantité d’eau que roule le torrent qui descend de la Maladetta. Ainsi, on voit souvent grossir subitement la source d’Artigues Tellin, quoique le temps soit très-serein sur le versant septentrional des Pyrénées. On tire de ce signe le pronostic qu’un orage a éclaté sur la Maladetta, et jamais ce présage n’a été trompeur. En outre, les