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Nous suivîmes le cours de ce joli ruisseau jusqu’au gouffre de Tourmon. Il court toujours au milieu de gazons verdoyants ; mais quelque temps avant d’arriver à la Rencluse, ses eaux se précipitent avec plus de rapidité. Il redevient torrent, comme il l’était à sa sortie du glacier, comme il doit l’être presque jusqu’à sa réunion à la Cinca.

Nous revîmes avec un grand plaisir notre gîte de la Rencluse. Le séjour si incommode de la cabane de Malibierne nous faisait apprécier encore mieux les avantages de notre première station. Un orage assez fort, quoique moins violent que celui que nous avions éprouvé à cette même place, vint encore fondre sur nous cette nuit.

Le lendemain, de bonne heure, nous nous mîmes en route pour regagner la France. Au lieu de nous diriger vers le port de Benasque, par lequel nous étions venus, nous prîmes le parti de