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qui plus d’une fois avaient été relancer les bouquetins et les isards jusque dans les vallons les plus retirés de la Maladetta, promettaient de me conduire par des sentiers connus d’eux seuls. Ils me faisaient espérer, sinon d’arriver au but, du moins d’en approcher plus qu’aucun de ceux qui m’avaient devancé.

Une heureuse circonstance vint enfin me permettre d’exécuter mon dessein. Un jeune officier russe, M. de Tchihatcheff, arriva de Luz, poussé par le désir de tenter cette même entreprise. Il s’adressa précisément au guide qui s’était chargé de me diriger dans ce nouvel essai. Celui-ci n’eut rien de plus pressé que de venir me faire part de la proposition qui lui avait été faite. Enchanté du hasard qui me procurait un aussi bon compagnon de voyage, je m’empressai de lui offrir de me réunir à lui.