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detta ; bien que cette dénomination appartînt à plus juste titre au pic de Néthou, puisqu’il est la plus haute cime de cette montagne. À partir de ce point, la descente ne fut plus qu’un jeu. Un long vallon entièrement recouvert par la neige s’étend jusqu’à la base du glacier de la Maladetta. Nous n’eûmes qu’à nous laisser glisser pour être rendus en bas en quelques minutes.

De place en place, dans ce vallon neigeux, de longues traînées d’une substance rougeâtre tranchaient avec éblouissante blancheur de la neige environnante. Au premier coup d’œil, elle avait beaucoup d’analogie avec une poussière minérale mêlée à la neige. Telle fut aussi d’abord notre opinion. Mais nous vîmes bientôt que nous nous étions trompés. Cette coloration était due à la présence de ces corpuscules presque microscopiques, qui longtemps furent considérés comme