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de quelques hautes montagnes des Pyrénées espagnoles, que l’on en rencontre de temps en temps quelques individus.

Nous passâmes du bassin du lac de Coroné dans celui du lac de Grégonio, par une brèche pratiquée dans la muraille de rochers qui sépare ces deux lacs. Ce passage n’est autre chose qu’une corniche fort étroite, et en quelques endroits fort difficile, qui règne sur la base même du pic de Malibierne. Ce pic, dont la hauteur n’a point encore été mesurée paraît pourtant inférieur en élévation aux autres pics de la Maladetta si l’on en excepte peut-être celui d’Albe. Il est composé suivant l’observation de M. Cordier, de couches de dolomie grise et de blanche. Ces couches se redressent verticalement, et se recourbent au sommet du pic, pour envelopper le granit auquel elles sont immédiatement adossées.