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rents essais qui furent tentés pour s’élever jusqu’à la cime du Mont-Blanc. Saussure nous apprend que la voie qui s’offrait au premier coup d’œil comme la plus sûre et la plus facile fut précisément celle que d’absurdes préjugés empêchèrent de choisir pendant longtemps. Ce ne fut pourtant qu’en la prenant que l’on parvint plus tard à arriver au sommet.

Les chasseurs ayant opposé une invincible résistance au projet des guides de nous ramener par le glacier, nous dûmes donc regagner les bords du lac de Coroné. Nous nous attachâmes de nouveau les uns aux autres, et reprîmes le chemin de la brèche, où nous avions essuyé de si rudes coups de vent. La violence des rafales était toujours la même. Elles nous surprenaient d’autant plus qu’un calme profond régnait sur la cime du pic de Néthou. Nous n’en fûmes que plus confirmés dans