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chute par ses compagnons et n’eût couru aucun péril.

Au surplus cette mesure que nous avait suggérée l’expérience de nos guides se trouva inutile. La partie supérieure du glacier était très-saine. Nous ne vîmes aucune crevasse. Peut-être étaient-elles encore couvertes de neige. La pente du glacier était même si peu rapide que nous pûmes nous débarrasser de nos crampons qui eussent inutilement entravé notre marche.

Nous nous attendions tous à éprouver quelques-uns des phénomènes dus à la raréfaction de l’air, et qui généralement viennent encore ajouter aux difficultés des grandes ascensions. Il n’en fut pourtant pas ainsi. Seul, après avoir fait quelques pas sur le glacier, M. de Tchihatcheff fut atteint de nausées assez violentes pour être obligé de s’arrê-