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d’abord de grimper le long des rochers, et que si cette tentative ne réussissait pas, nous nous hasarderions alors sur le glacier. Quant à nous, nous devions rester où nous étions et attendre que les guides nous eussent fait connaître le résultat de leurs recherches.

Ils commencèrent donc à gravir le rocher, s’accrochant des pieds et des mains aux aspérités que présentait la surface exfoliée du granit. Bientôt ils disparurent à nos yeux, enveloppés par le brouillard. Le bruit des pierres qu’ils ébranlaient et qui se détachant roulaient jusqu’à nos pieds, nous annonçait seul qu’ils persévéraient dans leur entreprise. Cependant au bout de quelques minutes nous les vîmes revenir, désespérant absolument de parvenir au sommet par cette voie. Le peu de solidité qu’offrait la surface du granit décomposée par l’action des agents météoriques, si énergiques