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rochers qui se trouvaient dans son lit. Nous commençâmes ensuite à gravir la montagne par une pente assez rapide et entièrement recouverte de fragments de rochers brisés. Moins gros que ceux que nous avions eu à traverser la veille, ils n’en étaient que plus incommodes. Ils cédaient sous le pied, et glissant en arrière, ils nous entraînaient quelquefois plus bas que l’endroit que nous venions de quitter. Cette partie de la route nous offrit néanmoins moins de difficultés réelles, qu’elle ne nous coûta de fatigues.

Deux heures après avoir quitté le lieu où nous avions passé la nuit, nous atteignîmes un plateau très-vaste, silué au-dessus de la limite des neiges éternelles. Le milieu de ce plateau est occupé par un lac dont les eaux restent gelées une grande partie de l’année. Au moment où nous mîmes le pied sur ses rives, il commençait à dégeler, et de