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vages, qui y avaient élu leur domicile. Plusieurs fois ils se présentèrent pour s’y réintégrer, ou protester du moins par leurs grognements contre notre prise de possession, qu’ils regardaient vraisemblablement comme une usurpation. Ce ne fut pas sans quelque peine que nous fîmes prévaloir, en notre faveur, le droit, sinon du premier occupant, du moins celui du plus fort.

Au milieu de la nuit, nous fûmes réveillés brusquement par les cris d’un de nos guides. Le feu avait pris aux tourbes qui formaient la couverture de notre cabane. Sous peine d’être grillés, nous dûmes déguerpir au plus vite. Nous éteignîmes le feu en arrachant les mottes embrasées et en marchant dessus. Il fallut ensuite reconstruire notre toit.

Enfin, les premières lueurs de l’aurore viennent