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bierne. De nombreux cailloux roulants ajoutent encore à la difficulté qu’offre déjà la rapidité de ce couloir. Nous fûmes obligés de descendre l’un après l’autre. Chaque pas déterminait la chute d’une avalanche de pierres, et celui qui eût marché en avant eût été infailliblement atteint et blessé par quelqu’un de ces fragments.

Malgré son exposition au sud, ce versant de la vallée de Malibierne était encore en grande partie couvert de neige. Pendant plus d’une heure nous marchâmes sur des pentes de neige très-inclinées. Elles étaient entrecoupées de hauts rochers affectant souvent les formes les plus bizarres. Plusieurs de ces masses offraient l’aspect de vieilles tours, de fortifications ruinées qu’on eût pu prendre pour les restes de quelque grande cité détruite.

Enfin, nous sortîmes de la région des neiges