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commençâmes ensuite à gravir la pente rapide qui nous séparait du port de la Picade. Cette partie de la montagne est moins aride que Penna Blanca. Le calcaire grenu qui forme le fond du terrain s’y montre moins souvent à nu. Un gazon serré et piquant recouvre presque partout le sol. En revanche la végétation est bien moins variée qu’à Penna Blanca.

Après deux heures de marche nous atteignîmes le faîte de la chaîne et le port de la Picade dont M. de Charpentier a calculé la hauteur à 2,422 mètres au-dessus du niveau de la mer. Là, nous fîmes halte un instant pour donner un dernier coup d’œil à cette montagne où depuis quatre jours nous avions bravé tant de fatigues, à ce pic auquel nous venions d’enlever sa réputation d’inaccessible. Nos guides remarquèrent avec une grande satisfaction que la pyramide qu’ils avaient élevée sur le som-