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de B. Franklin.

pas garde à toi, elles t’entraîneront dans quelque danger. Elles te sont étrangères. Je te conseille, par l’intérêt amical que je prends à ta conservation, de ne former aucune liaison avec elles. »

Comme je ne parus pas d’abord penser aussi mal qu’elle sur leur compte, elle me rapporta beaucoup de choses, qu’elle avoit vues et entendues, et auxquelles je n’avois point fait attention, mais qui me convainquirent qu’elle avoit pleinement raison. Je la remerciai de son généreux avis, et lui promis de le suivre.

Quand nous arrivâmes à New-York, les deux jeunes femmes m’apprirent où elles logeoient, et m’invitèrent à aller les voir. Cependant je n’y allai point ; et je fis très-bien ; car le lendemain de notre arrivée, le capitaine s’appercevant qu’il lui manquoit une cuiller d’argent et quelques autres objets, qu’on avoit pris dans la chambre du navire, et sachant que ces femmes étoient des prostituées, obtint un ordre pour faire des recherches dans