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de B. Franklin.

reprocha obligeamment de ne m’être pas présenté chez lui à mon arrivée dans la ville ; et m’invita à l’accompagner à la taverne, où il alloit avec le colonel Finch boire d’excellent vin de Madère.

Je fus, je le confesse un peu surpris, et Keimer parut abasourdi. J’allai, cependant, avec le gouverneur et le colonel dans une taverne, au coin de Third-Street ; et là, tout en buvant le Madère, sir William Keith me proposa d’établir une imprimerie. Il me présenta les probabilités du succès ; et lui et le colonel Finch m’assurèrent que je pouvois compter sur leur protection et leur crédit, pour me procurer l’impression des papiers que publieroient les deux gouvernemens. Comme je paroissois craindre que mon père ne voulût pas m’aider à m’établir, sir William me dit qu’il lui écriroit pour moi une lettre dans laquelle il lui représenteroit les avantages de cette entreprise, sous un jour qui, sans doute, l’y détermineroit. Il fut donc décidé que je m’embarquerois dans le premier vais-