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Vie

André Bradford. Je trouvai, dans sa boutique, son père, que j’avois vu à New-York, et qui ayant voyagé à cheval, étoit arrivé à Philadelphie avant moi. Il me présenta à son fils, qui me reçut avec beaucoup de civilité et me donna à déjeûner : mais il me dit qu’il n’avoit pas besoin d’ouvrier, parce qu’il s’en étoit déjà procuré un. Il ajouta qu’il y avoit dans la ville un autre imprimeur nommé Keimer, qui pourroit peut-être m’employer ; et qu’en cas de refus, il m’invitoit à venir loger dans sa maison, où il me donnerait de temps en temps un peu d’ouvrage, jusqu’à ce qu’il se présentât quelque chose de mieux.

Le vieillard offrit de me conduire chez Keimer. Quand nous y fûmes : — « Voisin, lui dit-il, je vous amène un jeune imprimeur : peut-être avez-vous besoin de ses services, »

Keimer me fit quelques questions, me mit un composteur dans la main, pour voir comment je travaillois ; et me dit ensuite qu’il n’avoit point d’ouvrage à