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d’apprendre à l’école, je pris le Traité d’Arithmétique de Cocker, et je l’appris seul avec la plus grande facilité. Je lus aussi un livre sur la navigation, par Seller et Sturmy, et je me mis au fait du peu de géométrie qu’il contient : mais je n’ai jamais été loin dans cette science, À-peu-près dans le même temps, je lus l’Essai sur l’Entendement humain de Locke, et l’Art de Penser, de MM. de Port-Royal.

Tandis que je travaillois à former et à perfectionner mon style, je rencontrai une grammaire anglaise, qui est, je crois, celle de Greenwood, à la fin de laquelle il y a deux petits essais sur la rhétorique et sur la logique. Je trouvai dans le dernier un modèle de dispute selon la méthode de Socrate. Peu de temps après je me procurai l’ouvrage de Xenophon, intitulé : les Choses Mémorables de Socrate, ouvrage dans lequel l’historien grec donne plusieurs exemples de la même méthode. Charmé jusqu’à l’enthousiasme de cette manière de disputer, je l’adoptai ; et renonçant à la dure contradiction, à