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livres plus convenables, puisqu’il étoit alors décidé que je ne serois point élevé dans l’état ecclésiastique. Il y avoit aussi parmi les livres de mon père, les Vies de Plutarque, que je parcourois continuellement ; et je regarde encore comme avantageusement employé le temps que je consacrai à cette lecture. Je trouvai, en outre, chez mon père, un ouvrage de Defoe, intitulé : Essai sur les Projets ; et peut-être est-ce dans ce livre que j’ai pris des impressions, qui ont influé sur quelques-uns des principaux évènemens de ma vie.

Mon goût pour les livres, détermina enfin mon père à faire de moi un imprimeur, bien qu’il eût déjà un fils dans cette profession. Mon frère étoit retourné d’Angleterre, en 1717, avec une presse et des caractères, afin d’établir une imprimerie à Boston. Cet état me plaisoit beaucoup plus que celui que je fesois : mais j’avois pourtant encore une prédilection pour la mer. Pour prévenir les effets qui pouvoient résulter de ce penchant, mon père étoit impatient de me