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dégoût pour cet état ne diminuoit pas ; et mon père appréhenda que s’il ne m’en offroit un plus agréable, je ne fisse le vagabond et ne prisse le parti de la mer, comme avoit fait, à son grand mécontentement, mon frère Josias. En conséquence, il me menoit quelquefois voir travailler des maçons, des tonneliers, des chaudronniers, des menuisiers et d’autres artisans, afin de découvrir mon penchant, et de pouvoir le fixer sur quelque profession qui me retînt à terre. Ces visites ont été cause que depuis j’ai toujours beaucoup de plaisir à voir de bons ouvriers manier leurs outils ; et elles m’ont été très-utiles, puisqu’elles m’ont mis en état de faire de petits ouvrages pour moi, quand je n’ai pas eu d’ouvrier à ma portée, et de construire de petites machines pour mes expériences, à l’instant où l’idée que j’avois conçue étoit encore fraîche et fortement imprimée dans mon imagination.

Enfin, mon père résolut de me faire apprendre le métier de coutelier ; et il