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Politiques, etc.

finir mes jours. — Je la quittai, pour la première fois, en 1723. J’y suis retourné en 1733, 1743, 1753 et 1763. — En 1773, j’étois en Angleterre. En 1775, je passai à la vue de mon pays, mais je ne pus pas y aborder, parce qu’il étoit au pouvoir de l’ennemi. Je voulois y aller en 1783 : mais il ne me fut pas possible d’obtenir ma démission, et de quitter le poste que j’occupe ici. Je crains même de n’avoir jamais ce bonheur. Mes vœux les plus ardens sont cependant pour ma ville natale : esto perpetua ! Elle possède maintenant une excellente constitution. Puisse-t-elle la conserver à jamais !

Le puissant empire, au milieu duquel je réside, continue d’être l’ami des États-Unis. Son amitié est pour eux de la plus grande importance, et doit être cultivée avec soin. La Grande-Bretagne n’est pas encore consolée d’avoir perdu le pouvoir qu’elle exerçoit sur nous ; et elle se flatte encore parfois de l’espérance de le recouvrer. Des évènemens peuvent accroître cette espérance, et occasionner