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Politiques, etc.


SUR LA MORT DE SON FRÉRE,
JOHN FRANKLIN.
À Miss Hubbard.

Je le sens comme vous ; nous avons perdu un parent cher et estimable. Mais telle est la volonté de Dieu et de la nature ; il faut que l’ame abandonne sa dépouille mortelle, pour entrer dans une véritable vie. Elle n’est ici-bas que dans un état imparfait, et pour se préparer à vivre. L’homme n’est complètement né qu’au moment où il meurt. Pourquoi nous affligerions-nous donc de voir un nouveau né parmi les immortels, un nouveau membre ajouté à leur heureuse société ?

C’est un acte de la bienfaisance divine que de nous laisser un corps mortel, tandis qu’il peut nous procurer des jouissances douces, et nous servir à acquérir des connoissances et à faire du bien aux