Page:Franklin - Vie Tome I (1797-1798).djvu/319

Cette page a été validée par deux contributeurs.
307
Politiques, etc.

d’une paire de ciseaux ? Elle ne coupe jamais bien, et ne peut servir que de mauvais racloir.

Je vous prie de présenter à votre jeune épouse, et mes complimens et mes vœux pour son bonheur. Je suis vieux et pesant : sans cela, je serois allé les lui présenter moi-même.

Je ne ferai que peu d’usage du privilège qu’ont les vieillards, de donner des avis à leurs jeunes amis. Traitez toujours votre femme avec respect. Cela vous attirera du respect à vous-même, non-seulement de sa part, mais de la part de tous ceux qui seront témoins de votre conduite. Ne vous servez jamais avec elle, d’expression dédaigneuse, même en plaisantant ; car les plaisanteries de ce genre finissent souvent par des disputes sérieuses.

Étudiez soigneusement ce qui a rapport à votre profession, et vous deviendrez savant. Soyez laborieux et économe, et vous deviendrez riche. Soyez frugal et tempérant, et vous conserverez votre santé. Pratiquez toujours la vertu, et