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Vie

livres sterlings, ni moins de quinze.

Et si le nombre de ceux qui feront des demandes étoit si considérable, que le legs ne suffit pas pour donner à tous ce qui leur seroit nécessaire, on fera une diminution générale, pour que chacun reçoive quelque secours.

Ces secours seront d’abord de peu de conséquence ; mais à mesure que le capital grossira par l’accumulation des intérêts, ils deviendront plus considérables. Afin qu’on les multiplie, autant qu’il sera possible, et qu’on en rende le remboursement plus aisé, il faut que chaque emprunteur soit obligé de payer avec l’intérêt annuel, un dixième du principal ; et le montant de cet intérêt et de ce principal sera prêté à de nouveaux emprunteurs.

Il est à croire qu’il y aura toujours à Boston des citoyens vertueux et bien-faisans, qui s’empresseront de consacrer une partie de leur temps à l’utilité publique, en administrant gratuitement cette institution. On doit aussi espérer qu’aucune partie de la somme ne restera jamais