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de B. Franklin.

quième jour qui précéda sa mort. Alors sa douleur et sa difficulté de respirer l’abandonnèrent entièrement. Sa famille se flatta qu’il guériroit : mais un abcès qui s’étoit formé dans le poumon, creva tout-à-coup, et rendit une grande quantité de matière que le malade continua à cracher tant qu’il eut quelque force. Aussitôt qu’il cessa de pouvoir rejeter cette matière, les organes de la respiration s’affoiblirent par degrés. Il éprouva un calme léthargique ; et il expira tranquillement le 17 avril 1790, à onze heures du soir. Il avoit vécu quatre-vingt-quatre ans et trois mois.

« Peut-être n’est-il pas inutile d’observer qu’en l’année 1735, Franklin eut une dangereuse pleurésie, qui se termina par un abcès au côté gauche de ses poumons, et il fut alors presque suffoqué par la quantité de matière qu’il rendit. Quelques années après, il essuya encore une maladie pareille ; mais il en guérit promptement