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de B. Franklin.

En qualité de président de la société pour l’abolition de l’esclavage, il signa le mémoire, présenté le 12 mai 1789 au congrès des États-Unis de l’Amérique, pour le prier d’employer tout son pouvoir constitutionnel à diminuer le trafic de l’espèce humaine. Ce fut le dernier acte public de Franklin.

Dans les débats qu’occasionna ce mémoire, on tenta de justifier la traite des nègres. Franklin fit insérer dans la gazette fédérative, du 25 mars, un morceau signé Historicus, et il y rapporta un discours, qu’il dit avoir été prononcé dans le divan d’Alger, en 1787, à l’occasion d’une pétition présentée par la secte des Erika, pour demander l’abolition de la piraterie et de l’esclavage. Ce prétendu discours algérien est une excellente parodie de ce qu’avoit dit un représentant de la Géorgie ; nommé Jackson. Tous les argumens en faveur de l’esclavage des nègres, y sont ingénieusement appliqués à la justification des pirates qui enlèvent les vaisseaux