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de B. Franklin.

prétendoit pas moins avoir le droit de taxer les colonies ; et dans le même-temps où il révoqua l’acte du timbre, il en promulgua un autre, par lequel il déclaroit que, dans tous les cas, il avoit le droit de faire des loix pour les colonies, et de les contraindre à y obéir. Ce langage étoit celui des membres du parlement les plus opposés à l’acte du timbre, et entr’autres, de M. Pitt.

Les colons ne reconnurent jamais ce droit de contrainte : mais comme ils se flattaient qu’on ne l’exerceroit pas, ils n’étoient pas très-ardens à le combattre. Si les Anglais n’avoient pas eu la prétention de le faire valoir, les Américains auroient volontiers continué à fournir leur part des subsides, de la manière dont ils avoient coutume de le faire ; c’est-à-dire, d’après des décrets de leurs propres assemblées, rendus sur la demande du secrétaire-d’état.

Si cet usage eut été maintenu, les colonies de l’Amérique septentrionale étaient si bien disposées pour la métro-