Page:Franklin - Vie Tome I (1797-1798).djvu/26

Cette page a été validée par deux contributeurs.
14
Vie

liers, suivant le goût du temps et du pays où elle fut écrite. L’auteur s’adressant à ceux qui gouvernoient alors, parle pour la liberté de conscience, et en faveur des anabaptistes, des quakers et des autres sectaires qui avoient été exposés à la persécution. C’est à cette persécution qu’il attribue les guerres avec les sauvages, et les autres calamités qui affligeoient le pays, les regardant comme un effet des jugemens de Dieu, en punition d’une offense aussi odieuse ; et il exhorte le gouvernement à abolir des lois aussi contraires à la charité. Cette pièce est écrite avec une liberté mâle et une agréable simplicité. Je m’en rappelle les six derniers vers, quoique j’aie oublié l’arrangement des mots des deux premiers, dont le sens est que les censures de l’auteur sont dictées par la bienveillance, et que conséquemment il désire d’être connu. Je hais de tout mon cœur, ajoute-t-il, la dissimulation :

 
Comme cette pièce est écrite
Dans une bonne intention,