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de B. Franklin.

l’espoir de jouir du libre exercice de leur religion.

Mon père eut encore de sa première femme, quatre enfans nés en Amérique. Il eut ensuite, d’une seconde femme, dix autres enfans, ce qui fait en tout, dix-sept. Je me souviens d’en avoir vu, assis à sa table, treize, qui tous grandirent et se marièrent. J’étois le dernier des fils, et le plus jeune de la famille, excepté deux filles. Je naquis à Boston dans la Nouvelle-Angleterre. Ma mère, cette seconde femme dont je viens de parler, étoit Abiah Folger, fille d’un des premiers colons, nommé Pierre Folger, que Cotton Mather, dans son histoire ecclésiastique de la province, cite honorablement comme un pieux et savant anglais, autant que je puis me rappeler ses expressions.

J’ai ouï dire que le père de ma mère avoit composé diverses petites pièces ; mais l’on n’en a imprimé qu’une, que j’ai vue il y a plusieurs années. Elle porte la date de 1675, et est en vers fami-