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Vie

L’on a déjà vu qu’il fut le fondateur d’une bibliothèque publique, qui contribua beaucoup à augmenter les connaissances des habitans de Philadelphie. Mais cette bibliothèque ne suffisoit pas. Les écoles étoient alors en général de très-peu d’utilité. Ceux qui les tenoient, n’avoient pas les qualités nécessaires pour remplir l’important devoir dont ils s’étoient chargés ; et tout ce qu’on pouvoit attendre d’eux étoit de donner les principes d’une commune éducation anglaise. Franklin traça pour la ville de Philadelphie le plan d’un collège, tel qu’il devoit être dans un pays nouveau. Mais dans ce plan, comme dans tous ceux qu’il a faits, ses vues ne se bornoient pas à l’intérêt du moment. Il regardoit dans l’avenir l’époque où il faudroit étendre les bases de ses institutions. Il considérait le collège de Philadelphie, comme un établissement qui deviendroit, avec le temps, un séminaire de savoir, plus étendu et plus analogue aux circonstances.

D’après son plan, les statuts du collège