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Vie

nous ne pouvions plus être d’accord, ils quittèrent la maison et allèrent demeurer ailleurs. Je résolus, dès-lors, de ne plus prendre de locataires.

Cette affaire ayant tourné mes pensées vers le mariage, je regardai autour de moi, et cherchai en quelques endroits à former une alliance. Mais je m’apperçus bientôt que la profession d’imprimeur étant généralement regardée comme un pauvre métier, je ne devois pas m’attendre à trouver de l’argent avec une femme, à moins que je ne désirasse en elle aucun autre charme. Cependant, cette passion de jeunesse, si difficile à gouverner, m’avoit souvent entraîné dans des intrigues avec des femmes méprisables, qui m’occasionnoient de la dépense et des embarras, et qui m’exposoient sans cesse à gagner une maladie que je craignois plus que toute autre chose : mais je fus assez heureux pour échapper à ce danger.

En qualité de voisin et d’ancienne connoissance, j’avois entretenu une liaison