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de B. Franklin.

tier d’imprimeur n’étoit pas lucratif ; que mes caractères seroient bientôt usés, et qu’il faudroit en acheter de neufs ; que Keimer et Harry avoient manqué, et que vraisemblablement je ferois comme eux. En conséquence, on m’interdit la maison, et on défendit à la jeune personne de sortir.

J’ignore s’ils avoient réellement changé d’intention, ou bien s’ils usoient d’artifice, dans l’idée que leur fille et moi, nous étant engagés trop avant pour nous désister, nous trouverions le moyen de nous marier clandestinement ; ce qui leur laisseroit la liberté de ne nous donner que ce qu’il leur plairoit. Mais soupçonnant ce motif, je ne remis plus le pied chez eux.

Quelque temps après, mistriss Godfrey me dit qu’ils étoient très-favorablement disposés à mon égard, et qu’ils désiroient de renouer avec moi. Mais je déclarai que j’étois fermement résolu à ne plus avoir aucun rapport avec cette famille. Les Godfrey en furent piqués, et comme