livres sterlings qu’il a avancées, payer mes petites dettes particulières, et me donner trente livres sterlings et une selle neuve, je renoncerai à notre société et laisserai tout ce qui en dépend, entre vos mains. »
Je n’hésitai point à accepter cette proposition. Elle fut écrite, signée et scellée sans délai. Je donnai à Meredith ce qu’il demandoit, et bientôt après il partit pour la Caroline, d’où il m’écrivit l’année suivante deux longues lettres, contenant les meilleurs détails qui eussent été donnés sur cette province, relativement au climat, au sol et l’agriculture ; car il ne manquoit pas de connoissances à cet égard. Je publiai ses lettres dans ma feuille, et elles furent très-bien accueillies du public.
Aussitôt que Meredith fut parti, j’eus recours à mes deux amis ; et ne voulant donner à aucun d’eux une préférence désobligeante pour l’autre, j’acceptai de chacun la moitié de ce qu’il m’avoit offert, et qui m’étoit en effet nécessaire.