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de B. Franklin.

n’exécutâmes pas cet ouvrage d’une manière supérieure, attendu qu’il étoit à très-bas prix. C’étoit un in-folio, sur du papier pro-patria, en caractère de cicéro, avec de longues notes du plus petit caractère. J’en composois une feuille par jour, et Meredith la mettoit sous presse.

Il étoit souvent onze heures du soir, quelquefois plus tard, avant que j’eusse achevé ma distribution pour le travail du lendemain ; car les petits ouvrages, que nous envoyaient de temps en temps nos amis, ne laissoient pas que de nous détourner. J’avois cependant si bien résolu de composer chaque jour une feuille de l’histoire des quakers, qu’un soir, lorsque ma forme étoit imposée et que je croyois avoir achevé mon travail de la journée, un accident ayant rompu cette forme et dérangé deux pages entières, je les distribuai immédiatement, et les composai de nouveau, avant de me mettre au lit.

Cette infatigable assiduité, dont s’ap-