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Vie

C’était la meilleure école de politique et de philosophie, qu’il y eût alors dans toute la province ; car, comme nos questions étoient lues dans la semaine qui précédoit celle de leur discussion, nous avions soin de parcourir attentivement les livres qui y avoient quelque rapport, afin de nous mettre en état de parler plus pertinemment. Nous acquîmes aussi l’habitude d’une conversation plus agréable, chaque objet étant discuté conformément à nos règlemens, et de manière à prévenir tout ennui. C’est à cela qu’on doit attribuer la longue existence de notre club, dont j’aurai désormais de fréquentes occasions de parler.

J’en ai fait mention ici, parce que c’étoit un des moyens sur lesquels je pouvois compter pour le succès de mon commerce ; chacun des membres fesant ses efforts pour nous procurer de l’ouvrage. Breintnal entr’autres, engagea les quakers à nous donner l’impression de quarante feuilles de leur histoire, dont le reste devoit être fait par Keimer. Nous