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de B. Franklin.

« Je prévois, dit-il, un jour, en me parlant de Keimer, que vous ne tarderez pas à vous mettre à la place de cet homme, et que vous ferez fortune à Philadelphie ». — Il ignoroit, cependant alors, si mon intention étoit de m’établir là où ailleurs. — Les amis, que je viens de nommer, me furent très-utiles par la suite ; et je rendis moi-même des services à quelques-uns. Nul d’entr’eux n’a cessé d’avoir de l’estime pour moi.

Avant de raconter les circonstances de mon établissement, peut-être est-il nécessaire de vous dire quels étoient alors mes principes de morale, afin que vous puissiez voir le degré d’influence qu’ils ont eu depuis sur les évènemens de ma vie.

Mes parens m’avoient donné de bonne heure des impressions religieuses ; et je reçus, dès mon enfance, une éducation pieuse, dans les principes du calvinisme. Mais à peine fus-je parvenu à l’âge de quinze ans, qu’après avoir eu des doutes