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de B. Franklin.

extraordinaire pour moi, que d’aller quelquefois à la comédie, et d’acheter quelques livres. Mais mon ami Ralph m’avoit tenu dans la pauvreté. Il me devoit environ vingt-sept livres sterlings, qui étoient autant de perdu, et qui, prises sur mes petites épargnes, me paroissoient une somme considérable. Malgré cela, j’avois de l’affection pour lui, parce qu’il possédoit beaucoup de qualités aimables. Enfin, quoique je n’eusse rien fait pour ma fortune, j’avois augmenté la somme de mes connoissances, soit par le grand nombre d’excellens livres que j’avois lus, soit par la conversation des savans et des gens de lettres, avec lesquels je m’étois lié.

Nous fîmes voile de Gravesende le 23 juillet 1726. Je ne vous dirai rien ici des incidens de mon voyage. Vous les trouverez dans mon journal, où toutes les circonstances en sont particulièrement détaillées. Nous arrivâmes à Philadelphie le 11 octobre suivant.

Keith avoit perdu son emploi de gou-