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de B. Franklin.

sont ordinairement les mieux payés. Ainsi je passois mon temps d’une manière très agréable.

Le logement que j’occupois dans Little-Britain, étant trop éloigné de l’imprimerie, je le quittai pour en prendre un autre dans Duke-Street, vis-à-vis de l’église catholique. Il étoit sur le derrière d’un magasin italien. La maison étoit tenue par une veuve, qui avoit une fille, une servante et un garçon de boutique : mais ce dernier ne couchoit point dans la maison.

Après avoir fait prendre des informations sur mon compte dans Little-Britain, la veuve voulut bien me recevoir au même prix que mes premiers hôtes, c’est-à-dire, à trois schellings et demi par semaine. Elle se contentoit de si peu, disoit-elle, parce qu’il n’y avoit que des femmes dans sa maison, et qu’elles seraient plus en sûreté lorsqu’un homme y logeroit.

Cette femme, déjà avancée en âge, étoit née d’un ministre protestant, qui