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mes engagemens avec miss Read, à laquelle je n’écrivis jamais qu’une lettre ; encore étoit-ce pour lui apprendre que vraisemblablement je ne retournerois pas de sitôt à Philadelphie. Ce fut là une autre grande erreur de ma vie ; et je désirerois de pouvoir la corriger, si j’étois à recommencer.

Je travaillois chez Palmer, à l’impression de la seconde édition de la Religion naturelle, de Woolaston. Quelques-uns des raisonnemens de cet ouvrage ne me parurent pas bien fondés ; j’écrivis un petit traité de métaphysique pour les combattre. Mon pamphlet étoit intitulé : Dissertation sur la Liberté et la Nécessité, le Plaisir et la Peine. Je le dédiai à mon ami Ralph, l’imprimai, et en tirai un petit nombre d’exemplaires. Dès-lors, Palmer me traita avec plus de considération, et me regarda comme un jeune homme de talent ; mais il me fit des reproches sérieux sur les principes de mon pamphlet, qu’il regardoit comme abominables. La publication de ce petit