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de nos meilleures loix ont été établies sous son administration, et sont son ouvrage.

Nous étions, Ralph et moi, toujours inséparables. Nous prîmes ensemble un logement qui nous coûtoit trois schellings et demi par semaine ; car nous ne pouvions pas y mettre davantage. Ralph trouva quelques parens à Londres : mais ils étoient pauvres et hors d’état de l’assister. Il me dit alors, pour la première fois, que son intention étoit de rester en Angleterre, et qu’il n’avoit jamais pensé à retourner à Philadelphie. Il étoit absolument sans argent ; le peu qu’il avoit pu s’en procurer, ayant à peine suffi à payer son passage. Quant à moi, j’avois encore quinze pistoles. Ralph avoit de temps en temps recours à ma bourse, pendant qu’il cherchoit de l’emploi.

Se croyant d’abord beaucoup de talent pour l’état de comédien, il songea à monter sur le théâtre : mais Wilkes, à qui il s’adressa, lui conseilla franchement de renoncer à cette idée, parce qu’il