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celles dont je devois être chargé. Il me répondit qu’elles avoient été toutes mises dans le sac, et qu’il ne pouvoit l’ouvrir pour le moment ; mais qu’avant d’aborder les côtes d’Angleterre, il me donnerait l’occasion de les retirer. Je fus content de cette réponse, et nous poursuivîmes notre voyage.

Les personnes logées dans la chambre étoient toutes très-sociables ; et nous fûmes parfaitement bien pour les provisions ; parce que nous profitâmes de toutes celles de M. Hamilton, qui en avoit embarqué une grande quantité. Durant la traversée, M. Denham se lia avec moi d’une amitié qui n’a fini qu’avec sa vie. À tout autre égard, le voyage ne fut pas fort agréable, car nous eûmes beaucoup de mauvais temps.

Quand nous entrâmes dans la Tamise, le capitaine fut exact à me tenir sa parole. Il me permit de chercher dans le sac, les lettres du gouverneur. Je n’en trouvai pas une seule sur laquelle mon nom fût écrit, comme devant être confiée