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ensuite que mécontent des parens de sa femme, il se proposoit de la laisser chez eux, et de ne jamais retourner en Amérique.

Après que j’eus pris congé de mes amis, et que miss Read et moi nous fûmes mutuellement promis de rester fidèles, je quittai Philadelphie. Le navire mouilla à Newcastle. Le gouverneur y étoit déjà arrivé. Je me rendis à son logement. Son secrétaire m’accueillit avec beaucoup de politesse, et me dit que sir William ne pouvoit me voir pour le moment, parce qu’il avoit des affaires de la plus grande importance, mais qu’il m’enverroit ses lettres à bord, et qu’il me souhaitoit de tout son cœur, un bon voyage et un prompt retour. Un peu surpris de ce discours, mais n’ayant cependant encore aucun soupçon, j’allai rejoindre l’Annis.

M. Hamilton, célèbre avocat de Philadelphie, passoit dans ce navire avec son fils ; et conjointement avec un quaker nommé M. Denham, et MM. Oniam