Page:Franklin - Vie Tome I (1797-1798).djvu/109

Cette page a été validée par deux contributeurs.
97
de B. Franklin.

procurer l’argent nécessaire à l’achat d’une presse, des caractères et du papier. Il me donna plusieurs rendez-vous pour aller prendre ces lettres, qui, disoit-il, chaque fois, devoient certainement être prêtes : mais quand j’arrivois, il me remettoit sans cesse à un autre jour.

Ces délais successifs se prolongèrent jusqu’à ce que le navire, dont le départ avoit été plusieurs fois différé, fût enfin prêt à mettre à la voile. Alors je me présentai de nouveau chez sir William, pour recevoir les lettres promises et prendre congé de lui. Je ne pus voir que le docteur Bard, son secrétaire, qui me dit que le gouverneur étoit extrêmement occupé à écrire ; mais qu’il se rendroit à Newcastle avant le navire, et qu’il m’y donneroit ses lettres.

Quoique Ralph fût marié et eût un enfant, il se décida à m’accompagner dans mon voyage. Son but supposé étoit de se procurer des correspondans en Angleterre, afin d’avoir des marchandises à vendre par commission. Mais j’appris