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Vie

Nous nous rassemblâmes. L’ouvrage de Watson fut lu le premier. Il renfermoit quelques beautés et de nombreux défauts. Nous lûmes ensuite la pièce d’Osborne, et nous la trouvâmes bien supérieure. Ralph lui rendit justice. Il y remarqua quelques fautes, et applaudit les endroits qui étoient excellens. Il n’avoit, lui-même rien à montrer. C’étoit mon tour. Je fis d’abord quelques difficultés, je feignis de désirer qu’on m’excusât ; je prétendis que je n’avois pas eu le temps de faire des corrections. Mais aucune excuse ne fut admise ; il fallut produire la pièce. Elle fut lue et relue. Waston et Osborne lui cédèrent aussitôt la palme, et se réunirent pour l’applaudir. Ralph seul fit quelques critiques et proposa quelques changemens : mais je défendis la pièce. Osborne se joignit à moi, et dit que Ralph ne s’entendoit pas plus à critiquer des vers qu’à en faire.

Quand Osborne fut seul avec moi, il s’exprima d’une manière encore plus énergique en faveur de ce qu’il croyoit