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grands poëtes, en commençant à écrire, avoient fait non moins de fautes que lui. Osborne cherchoit à le dissuader. Il l’assuroit qu’il n’avoit point un génie poétique, et lui conseilloit de s’attacher à la profession dans laquelle il avoit été élevé.

« Dans la carrière du commerce, lui dit-il, vous parviendrez, quoique vous n’ayiez point de capitaux, à vous procurer de l’emploi comme facteur, et vous pourrez, avec le temps, acquérir les moyens de vous établir pour votre compte ». — J’approuvois l’opinion d’Osborne : mais je prétendois aussi qu’il nous étoit permis de nous amuser quelquefois à faire des vers, afin de perfectionner notre style. En conséquence, il fut décidé qu’à notre prochaine entrevue, chacun de nous apporteroit une petite pièce de poésie de sa composition. Notre objet, dans ce concours, étoit de nous perfectionner mutuellement par nos remarques, nos critiques et nos corrections ; et comme nous n’avions en vue que le style et l’expression, nous nous inter-