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de B. Franklin.

étoit commis chez un négociant. Watson étoit un jeune homme honnête, sensé et très-pieux. Les autres étoient plus libres dans leurs principes religieux, sur-tout Ralph, dont j’avois moi-même contribué à ébranler la foi, ainsi que celle de Collins. L’un et l’autre m’en ont justement puni. Osborne avoit de l’esprit, et étoit sincère et ardent en amitié ; mais il aimoit trop la critique en matière de littérature. Ralph étoit ingénieux, subtil, plein d’adresse, et extrêmement éloquent. Je ne crois pas avoir jamais vu un plus agréable parleur. Ils cultivoient les muses, ainsi qu’Osborne ; et ils s’étoient déjà essayés tous deux, par quelques petites poésies.

Le dimanche, j’avois coutume de faire d’agréables promenades avec ces amis, dans les bois qui bordent le Skuylkil. Nous y lisions ensemble, et ensuite nous dissertions sur ce que nous avions lu. Ralph étoit disposé à se livrer tout entier à la poésie. Il se flattoit de devenir supérieur dans cet art, et de lui devoir un jour sa fortune. Il prétendoit que les plus