Page:Franck - Le communisme jugé par l'histoire, 1871.djvu/53

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
CHAPITRE III

Du communisme sous l’influence des idées chrétiennes:opposition radicale du communisme et du christianisme ; communautés ascétiques et hérétiques ; frères moraves, anabaptistes. quakers, etc.

Des écrivains éminents de l’école socialiste ne se lassent pas de répéter que le communisme est sorti du christianisme; qu’il est le christianisme même dans toute sa pureté et l’application la plus complète, l’expression la plus vraie du principe évangélique de la fraternité humaine:rien n’est plus contraire à la vérité. L’Évangile ne contient pas un mot qu’on puisse tourner contre la propriété ; il ne s’élève pas une fois contre les prétendues injustices de l’ordre social, il ne représente pas les riches comme des opprimés; il se place au-dessus de ces distinctions sans les attaquer, en conseillant aux uns la résignation, aux autres le sacrifice, à tous l’abnégation d’eux-mêmes, la charité et l’amour. L’amour, voilà le principe sur lequel repose toute la morale de Jésus-Christ,