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d’entre eux offre plus d’avantages que l’exercice régulier d’un métier, il sera bien difficile de les ramener dans les ateliers abandonnés.

Et la liberté, qu’est-ce qu’on en a fait ? Son nom est resté inscrit en tête de tous les décrets et de toutes les proclamations de la Commune ; mais elle-même a cessé d’exister. Les arrestations arbitraires, souvent exécutées sur les ordres d’un délégué subalterne, les perquisitions domiciliaires le retour au barbare procédé des otages, la restauration, sous un autre nom, de la loi des suspects et du tribunal révolutionnaire, nous montrent ce qu’est devenue la liberté individuelle. La suppression, quelquefois sans notification préalable, des journaux qui ne trouvent pas que la Commune ait toujours raison, ni que ses armes soient toujours triomphantes, nous apprennent où en est aujourd’hui, sous le règne de la vraie République, la liberté de parler et d’écrire. L’emprisonnement des prêtres, le pillage des églises, les lieux saints transformés en clubs, la cellule occupée à Mazas par l’archevêque de Paris et les menaces de mort proférées contre lui par les organes les plus accrédités du nouveau pouvoir, nous donnent une idée du respect qui entoure la liberté de conscience et la religion elle-même.

Quant à la famille, ce premier fondement des sociétés humaines, cette première école de dévouement et