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ridionales de la France des exemples de luttes à main armée entre des hordes de ces bandits et des habitants du pays. On cite un combat que les Viannois soutinrent, en 1632, contre une compagnie de Bohémiens qui voulait loger par force dans la ville. Ces aventuriers périrent tous ; leur chef fut pris et conduit devant le parlement de Bordeaux, qui le condamna à être pendu[1]. Vingt et un ans auparavant, le maire et les jurats de cette ville donnaient l’ordre au capitaine du guet d’opérer l’arrestation d’un chef de Bohémiens qui s’était enfermé dans la tour de Veyrines, à Mérignac, d’où il infestait le pays[2]. Mais revenons aux Cagots, que cette digression nous a fait perdre de vue.

Suivant Laboulinière, qui renvoie à un manuscrit communiqué[3], il y avait plusieurs familles cagotes en Aure ; les Fachan de Saint-Lary en étaient les seigneurs. Il a dû en exister également à Tuzaguet, commune du canton de Nestier ; en effet, on y conserve par tradition que la porte pratiquée au nord de l’église l’avait été pour l’usage exclusif des Cagots.

Nous allons entrer maintenant dans le département des Basses-Pyrénées, où nous trouverons un plus grand nombre de Cagots, comme des renseignements plus abondants et plus positifs pour leur histoire.

  1. Annuaire ou Description statistique du département de Garonne… Par M. C. Lafont-du-Cujula. À Agen, de l’imprimerie de Raymond Noubel, 1806, in-8 ; p. 70.
  2. « Ledict jour fut enjoinct au cappitaine du guet de se transporter à la baronye de Veyrines, et se saisir du cappitaine des Bohemes qui faisoitlà des ravages et larrecins, et qui s’estoit mis dans la tour dudict Veyrines. Et pour y aller en diligence. » Registres de la jurade de Bordeaux, conservés à l’hôtel-de-ville, volume s’étendant du 5 janvier au 31 juillet de l’an 1611, folio 128 verso.
  3. Itin. desc. et pitt. des Hautes-Pyrénées, tom. Ier ch. vii, pag. 72 et 79, en note.