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se joignaient à ceux qui les considéraient comme des descendants des Goths.

Quoiqu’il en soit, ni l’un ni l’autre des trois auteurs que nous venons de nommer, ne semble avoir connu le Mémoire de Palassou sur la constitution physique des Cagots et l’origine de cette caste[1], qui est sans contredit ce qu’il y a de plus important et de plus complet sur la matière. Il se divise en quatre chapitres, dont les sommaires font assez bien connaître le contenu. Les voici : « I. Goitreux des Pyrénées injustement réputés Cagots : portrait de cette caste : nulle maladie particulière aux Cagots. La forme du lobe de l’oreille n’est point leur caractère distinctif. II. Triste condition des anciens Cagots. Leur descendance rapportée par quelques auteurs à la nation gothique. Observations contraires à cette conjecture. III. L’origine des Cagots attribuée par M. de Marca aux Sarrazins. Observations relatives à cette opinion. IV. Persécution contre les Cagots sous prétexte de léproserie : ils ne sont point lépreux. Preuves fondées sur des actes authentiques : protection des lois envers cette caste. » Palassou termine ainsi :

« CONCLUSION.

« Il est certain, par les preuves que nous avons données dans ce mémoire,

» 1o. Que les cagots ne sont affectés d’aucune maladie qui leur soit particulière.

» 2o. Qu’ils ne diffèrent pas des autres habitants ni dans leurs mœurs, ni leur constitution physique.

» 3o. Que le peu d’étendue du lobe de l’oreille n’est point le caractère distinctif de cette caste.

    dit plusieurs auteurs, entr’autres M. Ramond, n’ont aucun rapport avec les goitreux.

  1. Mémoires pour servir à l’histoire naturelle des Pyrénées, et des pays adjacents… À Pau, de l’imprimerie de Vignancour, etc. 1815, in-8, p. 317-387.