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Canton de Morlaas. — Il y a encore des Cagots dans presque toutes les communes de ce canton. Celle de Serre-Castet en comptait quatre familles, et celle d’Ouillon une seule, dont les descendants sont repoussés de toutes les alliances qu’ils cherchent à contracter avec les jeunes filles du lieu, sort qui leur est commun avec les Cagots de Saint-Armou. L’église de Serre-Castet, ayant été reconstruite à la suite d’un incendie, ne présente aucune trace de l’existence de la race dont il s’agit ; mais une vieille femme, digne de confiance, rapporte que sa mère l’a punie plus d’une fois pour avoir pris de l’eau bénite dans le bénitier des Cagots, qui se faisait remarquer par sa sculpture. La même personne se rappelle fort bien que, avant la révolution de 1789, les Cagots de Serre-Castet occupaient, à l’église, un tout petit recoin, sous l’aile gauche du clocher.

Dans les anciens registres de la paroisse d’Andoins on lit des actes où quelques noms sont accompagnés de l’épithète de Capot. Ces actes, au nombre de deux seulement, sont des actes de baptême de l’année 1659[1]. Dans le premier, c’est la famille qui est ainsi qualifiée ; et la maison, quoique la famille ne soit point réputée telle aujourd’hui, existe encore. Dans l’autre, ce sont les parrains qui portent l’épithète de Capot ; ils avaient leur domicile

    Plus possède autre piesse de terre labourable au parsaan de Bellegarde, de contenance de trois quarts, douse escats ; tenant orient Marfaut, et occident aussy, septentrion Pecastaing 3 qts 12 escats.

    Paye 4 d.

    Monte sept deniers 7 d.

  1. Le 25 mars 1659, par moi soubs-signé a esté baptisée Isabeau de Costet, Capot, d’Andoins, fille de Pierre de Segau et de Marie de Costet, sa femme ; parrain… de Segau, et marraine Isabeau sa femme ; par moy,
    Signé : Cassou Félix, curé d’Andoins.

    Le 12 aoust 1659, par moy soubs-signé a esté baptisé Pierre de Sarthou, d’Oilhon, lils légitime de Jean du Sarthou et de Marguoy de Rabbas, sa femme ; parrain Gassiot… du lieu de Sedzère, et marraine sa femme, Capots ; avons imposé audit enfant le nom de Pierre, et moy.

    Signé : Cassou Félix, curé d’Andoins.