Page:Francis Godwin - L'homme dans la lune, 1648.djvu/97

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
78
L’homme

vers la Lune ; & que tant plus elles en approchoient, tant plus elles ſembloient eſtre grandes. I’ay à vous dire encore, que ſoit que ie fuſſe en l’air, dans le calme, ou porté auec agitation, ie me trouuois touſiours tout droit entre la Lune, & la Terre. Ce que ie pouuois remarquer, non ſeulement en ce que mes oyſeaux n’addreſſoient leur route, que droit à la Lune ; mais encore, pource qu’il ne nous aduenoit iamais de nous repoſer (comme nous fiſmes par pluſieurs heures au commencement de noſtre voyage) que nous ne fuſſions portez inſenſiblement autour du globe de la terre ; car i’obmets le ſentiment de Coperni-